Le Caire

Une semaine à el-Qahira

Ce voyage est articulé autour d'une semaine de croisière (voir page 2) à cinq amis (Donia, Khaled, Monique, Alain et Vincent). Arrivant indépendamment au Caire, chacun vaque à diverses occupations durant la première semaine. C'est aussi l'occasion de découvrir certains aspects et recoins moins connus de la ville et de ses environs : le site d'Héliopolis, le musée du palais Abdine, les jardins .
Nous logeons à l'hôtel Osiris, tenu par un couple franco-égyptien Josiane et Nabil, adresse bien connue et lieu privilégié de rencontre pour les égyptophiles francophones.

Le musée Abdine

Installé dans une aile du palais Abdine, résidence des khédives sous la domination britanique et ottomane, le musée renferme deux étonnantes collections : les armes de toutes les époques accumulées par le roi Farouk, et les cadeaux offerts au président Moubarak par les visiteurs étrangers.

L'île de Gezira

Quartier résidentiel "chic" du Caire, l'île de Gezira regorge de petits jardins plus ou moins ouverts au public ; Alain et moi y apprécions les quelques statues exposées dans le jardin Maspéro (aussi nommé "parc andalou"). On y trouve également l'Opéra du Caire et la fameuse Tour visible de tous les coins de la métropole.

Le musée du Caire

Créé à l'initiative d'Auguste Mariette pour résoudre la saturation du musée de Boulaq, puis celui de Giza, le bâtiment de place el-Tahrir est l'oeuvre de l'architecte français Marcel Dourgnon. Il abrite les plus belles collections concernant l'histoire de l'Egypte ancienne ; et les oeuvres exposées ne représentent qu'une très faible partie des extraordinaires richesses cachées dans ses réserves.
La muséographie est typique de la fin XIXème, avec ses vitrines encadrées de bois, les objets serrés les uns contre les autres et mal éclairés, les fiches descriptives (souvent en français !) peu lisibles, voire pratiquement effacées par le temps, ... Mais il règne dans ce musée une ambiance unique qui ne laisse aucun visiteur insensible.

Héliopolis (Aîn ech-Chams, l'Oeil du Soleil)

Musée en plein air

Onou-Iounou, métropole religieuse dès l'Ancien Empire, fut une cîté majeure jusqu'à la période romaine. Les restes du mur d'enceinte laisse présumer que le complexe du grand temple devait avoir une taille comparable à celle de Karnak. Il n'en reste plus qu'un immense terrain vague, et quelques ruines éparses. Quelques beaux objets sont toutefois préservés dans un musée à ciel ouvert, dont le superbe obélisque de Senusert I (XIIème dynastie).

Les fouilles et le site

Grâce aux contacts pris à l'avance, nous avons la chance de visiter le chantier de fouilles germano-égyptien (Pr Dietrich Roue) et les restes du mur d'enceinte.

Saqqara et Memphis

Musée Imhotep

Ouvert en 2006 en l'honneur de JP Lauer, il présente d'abord une magnifique maquette du complexe de Djoser, puis une petite collection d'oeuvres de toutes les époques retrouvées sur cette immense nécropole qui a servi durant toutes les époques de l'ancienne Egypte.
La muséographie, fortement influencée par le Louvre, est particulièrement soignée. Les oeuvres sont espacées, superbement éclairées, et bien documentées. Une curiosité : le bureau de Jean-Philippe Lauer est entièrement reconstitué, avec son mobilier et quelques exemples de courriers de sa main.

Chaussée d'Ounas et zone sud

Notre principal objectif est de mieux comprendre la structure de la chaussée d'Ounas. Le temple bas est interdit au public, et nous attaquons donc à mi-hauteur, près du chantier de fouilles et du mastaba des deux frères, et nous redescendons jusqu'au temple bas, dans la partie qui reste essentiellement ensablée. Puis en remontant la partie restaurée, nous admirons les gravures encore présentes dans les petits mastabas qui bordent la chaussée.

Puis bifurquant à gauche hors de vue des gardiens, nous nous enfonçons dans les dunes à la recherche des restes de la pyramide de Sekhenkhet et des tombes du Nouvel Empire. Nous sommes alors pris dans le khasmin ; après une pause au plus fort de la tempête dans la cabane du gardien, le chemin du retour est très pénible mais nous permet de voir un petit temple qui reste à identifier !

Memphis - ancienne cité et temple d'Hathor

Il ne reste que peu de choses de l'ancienne capitale, à part les vestiges en brique crue des murs d'enceinte, et nous sommes rapidement expulsés par le "chef du village" car le site n'est parait-il pas autorisé. Par contre,nous découvrons un peu plus loin le temple d'Hathor, à l'abandon et en partie noyé car en contrebas de la route. Une multitude de têtes hathoriques se dissimulent dans les herbes folles.

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